Initialement remarqué pour ses talents de producteur dans l’arène post-dubstep sur quelques EP, le jeune Britannique Blake termine, avec son premier album, sa transformation en crooner soul postmoderne. Celle-ci est brillamment réussie. Les trames sont réduites à leur plus simple expression – souvent un clavier ou une guitare trafiquée, un beat élémentaire et beaucoup d’air – et le chant à la fois sensuel et contemplatif prend toute la place, formant un soul expérimental singulier, totalement enveloppant. Il reprend Feist avec brio (sa version de Limit to Your Love, qui l’a lancé, est ici) et signe un opus chaleureux, qui accompagne à merveille les après-midi d’hiver paresseux.
20 % de trames post-dubstep fines et aérées
40 % de soul blanc habile
12 % de folk bucolique
10 % d’Auto-Tune étonnamment bien dosé
18 % de calme contemplatif