Cinq ans après la parution d’un maxi remarqué, le rappeur du plat pays émerge avec une première galette à la vibe festive. Après une entrée en matière peu convaincante, James Deano enchaîne avec une poignée de tubes et se permet même un duo avec Diam’s. S’il enrobe ses brûlots d’arrangements plutôt convenus (on retiendra tout de même le banjo de Koh Lanta et les effluves reggae de Riz sauce rien), son discours décalé et impertinent frappe souvent dans le mille. Car ce qui distingue Deano de la compétition, c’est ce sens de l’humour et de l’autodérision, cet habile dosage entre introspection, engagement et déconnage. Rempli à craquer de mélodies commerciales, Le Fils du commissaire renferme autant de réussites (Chercheur d’énergie) que de ratages racoleurs (11 du 9). À consommer avec modération.
Guide albums
James Deano
Le Fils du commissaire
Because, 2008