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Jay Jay Johanson: Poison

Jay Jay Johanson
Poison

BMG, 2000

La première écoute de Poison peut créer un certain malaise chez les habitués de l’univers du crooner suédois Jay-Jay Johanson. Plus noir, plus dur, mais aussi plus raffiné que les précédents, l’album s’insinue lentement dans notre esprit. Débutant sur un air d’accordéon glauque, puis portée vers sa triste conclusion (un chour d’église à vous glacer le sang) par une batterie presque militaire, Colder est un futur morceau d’anthologie pour tout Jay-Jay-phile qui se respecte. Puis Keep it a Secret, avec son riff de guitare quasi hard-rock, produit le même effet brutal qu’au moment où nous l’avons découverte lors du dernier concert au Spectrum. Il y a ici un fourmillement de sonorités étranges, mais rien n’est laissé au hasard: plus que jamais, les sons s’accordent à la voix impossible et aérienne de Jay-Jay. On n’en démord pas: ce type a du génie. Le 1er juillet, au Métropolis.