Jay-Z
Kingdom Come

Jay-Z sort de sa retraite dorée pour nous servir un neuvième album qui préfère emprunter la route de la facilité et de la fadeur. Loin de se classer parmi les meilleures oeuvres de Hova, Kingdom Come offre certains des beats les plus anémiques de toute sa carrière (dont les inefficaces 30 Something et Lost One). Même son fameux débit semble affecté et les réalisations de Just Blaze et The Neptunes (Anything) ne se montrent pas à la hauteur des attentes. Toutefois, le plus déplorable est le propos, sans aucune finesse et d’une extraordinaire vacuité. Où est donc passé le Jigga des beaux jours? Certes, les titres les plus puissants sont entassés vers la fin du compact (Trouble, Minority Report et, surtout, Beach Chair avec Chris Martin de Coldplay), mais trop peu, trop tard. Jay aurait pu prolonger son exil. Décevant.