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Jean-Louis Murat: Muragostang

Jean-Louis Murat
Muragostang

Virgin, 2001

Quelques applaudissements, une intro kilométrique, des musiques lentes, tout synthés (trois), techno-organiques, torturées, et Murat qui triture une guitare électrique avec la même verve naïve que Tim Friese-Green. Concert dévissé, présenté de Paris à Québec, Muragostango expose – comme d’habitude – l’artiste-peintre qui ne se répète jamais, dans des espaces nus et de plus en plus marginaux. En filigrane des classiques de Murastango (Jim, Bang-Bang, Polly Jean), le fier amant de la terre explore quatre villes: Washington, Belgrade, Calexico et l’inédit New-Yorker. Chroniques de voyage blafardes, ravissement d’espaces inquiets et d’amours grinçantes, Muragostango, c’est rêver l’inutile: "On se dit, poussière, vole dans une autre lumière" et prolonger l’éphémère en un peu de bruit et un langage de génie. Merci Jean-Louis.