À cent lieues de l’idée que l’on peut se faire d’un « disque de batteur », le premier effort solo de Jeremy Gara (Arcade Fire) est un recueil de méditations ambient accumulées au fil des ans et marquées d’un grand plaisir pour l’exploration des textures synthétiques. Oscillant entre le planant lo-fi et le noise contenu, les 10 pièces de Limn sont autant de paysages sonores accidentés, plus inquiétants que reposants. Certaines pièces enveloppent (presque) doucement l’auditeur tandis que d’autres lui font perdre pied abruptement. Gara est fin seul ici, dessinant même la pochette (l’unique autre crédit va au matriçage réalisé par l’artiste norvégien Helge Sten [Deathprod]). L’ensemble est surprenant et il élargit encore le vaste spectre couvert par la communauté d’Arcade Fire.
Lancement au Théâtre Fairmount le 26 mars.