Le Belge Jeronimo vient de gagner, avec ce deuxième album, le prix Rapsat-Lelièvre. Mais attention! la version québécoise de 12 h 33 est différente de l’européenne: il y manque une belle chanson (La Fille que j’aime) et l’ordre des morceaux diffère. Cela dit, qu’importe la forme, ce CD est une décharge de bon rock énervé hautement efficace et accrocheur. Il y a de la colère, de la révolte et de la tendresse chez Jeronimo, qu’il extériorise avec une sévère dose d’humour, de sarcasme. Il joue de la guitare comme on gratte une gale, rageusement. Et ça fait du bien. Toutes les peurs et les angoisses du chanteur passent à la moulinette, hachées en tranches. La noirceur du propos s’en trouve allégée juste par l’enthousiasme et la précision de l’artiste. Sitôt 12 h 33 passé, on recule l’heure et on se le repasse.
Guide albums
Jeronimo
12 h 33
D7 Recordings, 2006