Deuxième album de la protégée de Dan Auerbach – l’homme de l’heure – et c’est lui qui réalise cette fois aussi. Comme pour le Karen Elson réalisé par Jack White, c’est le dialogue entre deux sensibilités opposées qui devient intéressant. Elle: neurasthénique, affligée, morose. Lui: élevant les chansons au-dessus de leur langueur, salissant leur patine délicate de manière ingénieuse, introduisant des rythmiques dynamiques, «boostant» l’ascendant indie rock des chansons, qui se déploient aussi en territoire néo-country et indie pop. Au final, ce qu’on retient, c’est davantage le talent de réalisateur d’Auerbach que celui de chanteuse de Mayfield dont la proposition, loin d’être désagréable, n’a pour qui connaît le genre rien de très déconcertant.
Guide albums
Jessica Lea Mayfield
Tell Me
Nonesuch/Warner, 2011