Que JF Paradis ait d’abord été batteur tombe sous le sens, ses meilleures chansons étant portées par un groove qui ronronne comme un moteur discret. Avec caractère, les guitares omniprésentes de J.D. Slim et Nicolas Larouche soulignent, sans tartiner, la douce mélancolie qui habite ce premier album. La route n’est donc pas aussi poussiéreuse qu’annoncé; le folk de l’ex-Too Many Cooks flatte davantage qu’il ne gratte, évoque plus, étrangement, Gilles Valiquette que Neil Young. On passe vite sur une pièce trop Nashville et un blues quelconque pour revenir se blottir contre les ballades qui crépitent. Oui, la voix chevrote parfois, mais qui aura le front de le reprocher à un chanteur qui nous invite dans son salon?
Guide albums
JF Paradis
Dusty Road
Indépendant, 2011