Si l’on retrouve Jimmy Eat World au Edgefest, ce n’est vraiment pas le fruit du hasard. En effet, les gars de Blink-182, les têtes d’affiche de la tournée, sont des fans de la formation. Pourtant, Jimmy Eat World ne partage pas grand-chose avec Blink, à part peut-être un goût prononcé pour les refrains qui restent dans la tête. Après avoir écouté Bleed American, il est évident que la présence de ces vétérans originaires de l’Arizona va jurer, puisqu’ils proposent un emo-rock franchement plus consistant que la plupart des groupes d’ados attardés qui seront présents au parc Jean-Drapeau. En plus de posséder une voix solide, le chanteur Jim Adkins se montre inspiré sur le plan de l’écriture: avec beaucoup d’acuité, et sans complaisance, ses textes parlent simplement des petits travers de la vie. Une solution de rechange aux inepties chantées par les groupes power-punk.
Guide albums
Jimmy Eat World
Bleed American
Dreamworks/BMG, 2001