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Jimmy Eat World: Damage

Jimmy Eat World
Damage

Dine Alone, 2013

Le collectif rock particulièrement fleur bleue (ou «emo», si vous préférez) retrouve de sa superbe avec Damage, un huitième album surprenant. Sans avoir le chien du fameux Bleed American, ce nouveau gravé fait tout de même oublier le soporifique Chase This Light (2007) et le tiédasse Invented (2010). Misant davantage sur la guitare acoustique (sans se la jouer «feu de camp» pour autant), le chanteur Jim Adkins et ses potes aux cœurs attendris livrent ici un CD concis et efficace, délaissant les bidouillages au profit de pièces anthémiques (le plaisir coupable, Lean), les ballades juste assez sirupeuses (après une introduction un brin lourde, on craque pour Byebyelove) et les brûlots qui provoquent de subtils hochements de tête, bien malgré nous. Comme le fait sûrement Adkins avec les photos de ses ex, Damage est un péché mignon qu’on déguste le sourire aux lèvres, mais en secret, bien sûr.