Si La tête en bois était un buffet, on remplirait notre assiette du genre de rock polisson que Jipé Dalpé balance en trio avec Antoine Gratton et Martin Léon dans C’est pas l’amour (hymne au pur plaisir du cul pour le cul). On prendrait aussi de cette vulnérabilité dont l’auteur-compositeur fait preuve en susurrant l’onirique ballade Goodbye Lola (signée Gaële). On piocherait cependant plus parcimonieusement dans ce folk-pop compétent, mais en net déficit de singularité, qui meuble une partie de ce deuxième album. Bien que trop talentueux pour laisser échapper une chanson carrément ratée, Dalpé imprime dans le cortex de l’auditeur le nom de plusieurs de ses contemporains et peine à dessiner nettement sa marque de fabrique.
Guide albums
Jipé Dalpé
La tête en bois
Vega, 2012