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John Roney: St-Henri

John Roney
St-Henri

Effendi, 2012

Comme le suggère le titre, le souvenir d’Oscar Peterson n’était pas très loin des préoccupations du pianiste John Roney au moment d’entreprendre ces enregistrements. Mais au-delà des clins d’œil au célébrissime maître natif de la Petite-Bourgogne, à Chick Corea (magnifique Spain) ou au répertoire standard (inventif My Shining Hour), ce sont les thèmes originaux et leur traitement par Roney et ses complices – Rémi-Jean LeBlanc invariablement funky à la basse, Damien Schmitt impeccable à la batterie – qui font l’intérêt de ce troisième album en trio. Au lieu de se restreindre à l’orthodoxie post-bop, Roney ose flirter subtilement avec l’électronica et le drum’n’bass, conférant du coup une fraîcheur inouïe à l’ensemble de l’œuvre. Brillant.