Décidément, l’ami Zorn semble vieillir en douceur (une impression qu’il s’empressera sans doute de contredire dans un projet futur). Il nous revient avec les musiciens de sa formation Electric Masada pour la suite de The Dreamers, paru l’an dernier. On est toujours dans le easy listening, avec des musiques légères comme les plumes de l’oiseau hawaïen O’o, et d’un style que l’on croyait presque, comme lui, disparu. C’est encore le claviériste Jamie Saft, et surtout le guitariste Marc Ribot, qui se taillent la part du lion avec une maîtrise instrumentale impressionnante, mais leurs acolytes (Baptista, Baron, Dunn et Wollesen – Zorn ne joue pas) déroulent pour leurs solos un tapis rouge hyper-moelleux. Avec un (très inutile) livret rempli de croquis d’oiseaux.
Guide albums
John Zorn
O'o
Tzadik, 2009