Cinq ans après le célébré Immunity, Jon Hopkins remet la table avec le légèrement psychédélique Singularity. En neuf titres oscillant entre techno sinistre et envolées ambient célestes, le musicien/producteur/DJ présente ce qui semble être deux univers parallèles bien distincts, sorte de dualité sonore entre la terrible réalité de notre monde et son indicible beauté. Ombre et lumière, machine et piano. Hopkins, par sa sensibilité et une délicate mise en scène sonore, les rend complémentaires. Ainsi deux mondes, aux musiques parfois improvisées, s’affrontent et cohabitent avec grâce. La complémentarité et l’unicité de Singularity résident donc plus dans son ensemble que dans l’étude de chacune des neuf pièces. Cela dit, il est aussi possible de trouver que ce disque est décousu, que certains titres sont inutilement trop longs… C’est le risque avec une œuvre comme celle-ci, mais Singularity vaut la peine qu’on s’y attarde.
Guide albums
Jon Hopkins
Singularity
Domino, 2018