Pour ce deuxième album avec la maison Realworld (Big Secrets est paru en 1997), Peter Gabriel a laissé le New-Yorkais Arthur, auteur-compositeur-sculpteur-peintre et collectionneur de babioles diverses, placer T-Bone Burnett au gouvernail de la production. Ce qui en découle pourrait bien être un des disques de l’année. Mal à l’âme récurrent dans les textes, mais avec tellement d’amorce dans la mélodie, et une grande économie de moyens. Arthur a un goût incontestable pour la texture sonore. Au jeu des comparaisons, on a lancé Cohen, Waits et Cobain. C’est juste. Ajoutons que son mélange de douceur et de bric-à-brac sonore à la fois ténébreux et lumineux brouille suffisamment les pistes pour accrocher. Et Dieu sait qu’on devient accro.
Guide albums

Joseph Arthur
Come to Where I'm From
Realworld/Virgin, 2000