Normalement, on ne prend pas une date comme titre d’album comme ça, pour rien. L’effet n’est donc absolument pas gratuit chez Rouse, un artisan pop assez doué sur ses deux albums précédents (voir Direction sur la B.O. de Vanilla Sky) qui détourne ici son écriture vers le travail des grands noms de l’époque. Et ce n’est pas non plus pour rien que Rouse nomme Carole King dès le départ (1972); le chanteur se fond totalement dans la pop des James Taylor, Jackson Browne, Marvin Gaye et consorts. Difficile aussi d’attribuer des critiques à l’exercice tant Rouse se prend au jeu et se sent, très visiblement, dans son élément. Par son approche très cool et enjouée, le chanteur américain démontre surtout qu’il prend un malin plaisir à défiler les chansons de 1972.
Guide albums

Josh Rouse
1972
Rykodisc, 2003