Julian Casablancas + The Voidz
Tyranny

Cinq années après Phrazes For The Young, son premier album solo, le Strokes en chef revient à la charge avec Tyranny, une parution aussi nihiliste que musclée et lancée sous l’égide Julian Casablancas + The Voidz. Exit, donc, les compositions synthpop saccharinées du disque précédent. Place à un artiste — appuyé par des renforts non négligeables — n’hésitant pas à sortir des sentiers qu’il a lui-même battus. Punk rock sur Business Dog, électro psychédélique à la MGMT sur Dare I Care, le bonhomme accompagne son numéro de chanteur de charme habituel (Human Sadness) de pièces où l’interprétation tient plus de l’exutoire, voire de l’exorcisme (Where No Eagles Fly). Bien qu’on applaudit le risque pris par Casablancas et ses sbires, n’en demeure pas moins que Tyranny relève davantage du beau bordel que de l’œuvre menée avec une véritable direction inspirée.

Un extrait