Soyons franc sans méchanceté: si Julie Bélanger n’était pas animatrice de télé, comment expliquerait-on l’attention médiatique portée à ce premier opus tout à fait convenu? Malgré la réalisation et les arrangements soignés de David Laflèche et la solide équipe de musiciens triés sur le volet, rien n’élève l’album au-dessus de l’anecdotique. Courtepointe de variétés jazzy, de blues léger, de soul à la Motown, de country et de bossa-nova, S’il n’y avait pas toi ne propose rien qu’on n’ait déjà entendu mille fois, en mieux. Et si la voix sonne juste, les textes farcis de rimettes candides en français ou en anglais ne lui permettent guère de se distinguer. «Je sais, la vie c’est parfois dur / Mais là, c’est de la vraie torture», chante-t-elle. Mouais.
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Julie Bélanger
S'il n'y avait pas toi
Zone 3, 2010