En enregistrant sans filet, de façon la plus directe et rapide possible, à Paris, à Ottawa et dans l’appartement d’un ami à Toronto, Julie Doiron aura atteint son but, histoire de donner à ses berceuses crépusculaires une présence forte et omniprésente tout du long de ce Goodnight Nobody. Car à l’instar d’une Cat Power, la jeune femme brille lorsqu’elle fait dans le dépouillement, osant dénuder ses états d’âme et les présenter dans ce qu’ils ont de plus crus. Bien sûr, Doiron n’est pas la plus grande chanteuse, mais c’est son folk lo-fi empreint d’authenticité qui fait sa marque de commerce ici, même si ses chansons à fleur de peau ne feront jamais d’elle une grande star de la musique. Elle n’en a pas besoin, mais la musique bénéficiera toujours de ce genre d’approche.
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Julie Doiron
Goodnight Nobody
Universal, 2004