En moins de cinq ans, la formation rock torontoise July Talk s’est imposée sur la scène canadienne et déploie sa puissance à nouveau avec son second album, Touch. Alliant des explosions rock à un éventail pop, le groupe s’accroche aussi à des sonorités tantôt disco (Push + Pull), tantôt pop-rock noir (Strange Habit), tout en empruntant les chemins sinueux d’un rock’n’roll s’étirant entre rock garage parfois hard qu’on lui connaissait (Beck + Call, Picturing Love) et des ambiances plus langoureuses (la progressive Touch en témoigne). On s’éloigne ici des comparaisons vocales de Peter Dreimanis et Tom Waits, le laissant trouver enfin son équilibre parfait en faisant un pas en arrière, laissant plus d’espace à celle de Leah Fay, rappelant une certaine Emily Haines, voire une Kathleen Hanna sur So Sorry. July Talk s’essaie aussi à la chanson un brin politisée avec Jesus Said So et évoque les glorieuses nineties grunge sur quelques morceaux, clin d’oeil appréciable, quoique nostalgique. Un mélange intrigant, s’il en est un.
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