Elle est passée directement du métro de New York aux petits locaux de Velour, label de talents émergents, puis chez la multinationale Sony. Mais voilà que l’enfant prodige de la guitare acoustique revient à l’étiquette indépendante de ses débuts discographiques avec un but avoué: l’autonomie. Exit les prouesses véloces et le picking sauvage. Entre le rock progressif, le new age et l’électro-jazz contemporain, King installe des climats et se taille la part du lion en jouant parfois de tous les instruments (incluant distorsion et batterie). Puis elle enrichit sa palette sonore avec du violoncelle, de la harpe, du cornet et même des mbiras. Tout ici est créativité, recherche esthétique, avec une vraie démarche artistique. L’enfant terrible laisse même entendre sa propre voix qui vocalise "à la Jorane" sur plusieurs titres. Faut aimer. Mais c’est assez insolite et plutôt intéressant.
Guide albums
Kaki King
...Until We Felt Red
Velour/Koch, 2006