Tout assassine que fut la claque qu’elle infligea à un ex dans Foundations, défoulatoire autopsie d’une relation foireuse qui l’a fait connaître en 2007, Kate Nash n’avait jusqu’ici que très rarement traduit le fiel ou la colère de ses textes en musiques aussi fielleuses et colériques. Après deux albums plutôt pop (dans le contexte britannique, du moins), la féministe à la langue bien pendue troque les ivoires contre la distorsion des guitares garage, s’inscrivant du même coup dans une filiation avec le grunge de Hole (elle tente à quelques reprises de crier, en vain) et le punk rock enragé noir de Bikini Kill, sans complètement convaincre qu’elle a de la graine d’authentique rebel girl. Amusant exercice de style. Le 13 mars au Cabaret du Mile End.
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Kate Nash
Girl Talk
Dine Alone, 2013