Un monsieur distingué et élégant au piano fait tandem avec une jeune dame enthousiaste au violon. L’ancien professeur des ateliers de piano de Lorraine Desmarais, il y a quelques années, est ce qu’il y a de plus mainstream dans le jazz; ce classicisme est donc renouvelé ici dans un jeu de cache-cache intime avec une Carter exubérante, qui, on le sent à travers le lecteur, est littéralement affamée de collaborations de toutes sortes. Plusieurs de Barron, une de Johnny Hodges, la grappellienne Softly as the Morning Sunrise et l’inutile Fragile de Sting garnissent ce compact passe-partout qu’on voudrait idéalement entendre devant une salade de saison et un verre de rouge léger, une petite brise dans les cheveux. Le 4 juillet au Spectrum.
Guide albums
Kenny Barron & Regina Carter
Freefall
Verve/Universal, 2001