Ce cinquième album de Keren Ann (le second tout en anglais) ressemble à un long fleuve tranquille: peu de remous, peu d’éclat. Un peu de folk mélangé à un soupçon de rock lent et léché, avec une touche bluesy. La frêle chanteuse y promène son suave filet de voix, capté entre la France et les États-Unis (New York est sa ville d’adoption), en passant par Israël (sa terre natale) et l’Islande. C’est un disque cosmopolite et un tantinet linéaire. Peu de surprises, une certaine monotonie. Il faut attendre le septième morceau pour que le charme des précédents opus opère à nouveau. Le talent de Keren Ann, sa particularité, est de faire sonner sa chanson française comme de la pop anglaise. Ici, on s’ennuie de la langue de Françoise Hardy.
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Keren Ann
Keren Ann
Blue Note/EMI, 2007