L’esthétique de la pochette et le nom de Ketil Bjornstad évoquent immanquablement l’étiquette ECM, pour laquelle le pianiste et compositeur norvégien a enregistré l’essentiel de son ouvre. Pourtant, c’est chez Emarcy que paraît Grace, qui, pour une fois, n’évoque pas directement le monde aquatique, obsession récurrente de son auteur (Water Stories, The River, The Sea, tous chez ECM). Ici, Bjørnstad se concentre sur des chansons, élégamment livrées par Anneli Drecker et Bendik Hofset, qui semblent osciller entre les standards jazz d’une autre époque et la pop pour adultes. Joli et apaisant, mais un peu trop new age à mon goût. Dans un registre qui promet davantage, Bjørnstad retrouvera ses vieux complices Terje Rypdal et David Darling le 28 juin au Gesù.
Guide albums
Ketil Bjornstad
Grace
Emarcy/Universal, 2001