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Kevin Parent: Retrouvailles

Kevin Parent
Retrouvailles

Trois têtus/Universal, 2003

Des guitares. Un chanteur et ses compositions. Seul en piste. Voilà la chanson à son expression la plus pure, et pourtant, bien peu ont le courage de se frotter à la forme. Kevin Parent l’a fait. Avec bonheur. D’abord parce que le Gaspésien est un chanteur physique, capable de prendre tout l’espace sans se perdre. On appelle ça de la présence. Également, aussi bête que ça puisse paraître, parce que les chansons sont là. La Jasette, Nomade sédentaire, Les vents ont changé: on ne cause pas de chansons jetables après usage. Sans autre fard que les cordes de guitare, elles témoignent du mal de vivre chronique de Parent, que ce soit avec le monde extérieur ou avec ses démons intérieurs. Elles permettent également de jeter un éclairage neuf sur certaines chansons qu’un lit d’arrangements avait banalisées. Maudite Jalousie, par exemple. Voilà un greatest hits original et, on le souhaite, une piste à suivre pour nombre d’auteurs-compositeurs québécois.