Kimya Dawson
I'm Sorry That Sometimes I'm Mean

Avec l’impact qu’ont eu les Moldy Peaches grâce à leur magnifique album éponyme paru l’an dernier, il était normal d’attendre avec impatience les albums solo des deux têtes dirigeantes de la formation anti-folk de New York. Premier à atterrir dans le lecteur, le compact de Kimya Dawson nous prouve par contre qu’il faudra se rabattre sur l’effort d’Adam Green pour revivre la magie des pêches moisies. Linéaire et fade, Kimya ne représente en rien l’innocence et l’éclatement qu’elle a déjà véhiculés. Les textes sont peut-être plus sensés, mais on se lasse rapidement de ses petites pièces monotones qui rappellent les pires moments des Peaches: lorsqu’ils essayaient d’être plus songés avec des ambiances sombres et mélancoliques du style de Lucky Charms. Elle tente tant bien que mal d’y inclure des moments de folie, mais elle ne fait que multiplier les agressions.