"Une main sur la hanche, une main sur la tête, un mouvement sexy…" Ça, c’est La Bomba, la grosse danse écourante. Tous les quatre ou cinq ans, un producteur véreux trouve un filon niais et lance une mode en prenant les honnêtes gens pour des débiles profonds. On dit que ça vient de Bolivie, d’Espagne ou d’Argentine et ça se répand comme une épidémie. Attention, celle-ci provoque démangeaisons, nausées et pertes de mémoire. On l’appellera King Kong, Africa Kong, non: King Africa! Et on ne lésine pas sur les clichés racistes: le "roi de la jungle" affublé d’une grande robe, d’un bandeau et de lunettes noires, régnant sur un pays où les orangs-outans écoutent son remix en se lançant des noix de coco. Dire que certaines personnes vont croire que c’est ça, la musique du monde! Le prototype de la nullité insignifiante. Il faut être ivre mort dans un Club Med à 37 degrés 2 la nuit pour endurer 10 minutes de ce truc-là.
Guide albums
King Africa
La Bomba/Grandes exitos
NuMuzik/Dep, 2001