Depuis Traveling Light, paru en 2002, le son des Montréalais de Kiss Me Deadly est passé d’un post-rock planant éthéré à quelque chose de plus charnel et dansant mais toujours aussi sombre, comme l’atteste le EP Amoureux cosmiques, avant-goût de l’album enregistré cet hiver au Studio Breakglass, tout près du Quartier Chinois (parution prévue à l’automne chez Alien8 Recordings). Des mélodies sophistiquées et un peu acides, quelques influences bien digérées (U2, Sonic Youth, Echo and The Bunnymen, Broken Social Scene), pas mal de delay, la nonchalance très classe de la chanteuse et guitariste Emily Frazier, dont les inflexions de voix rappellent parfois celles de Monsieur The Cure lui-même. Bloc Party a eu le coup de foudre pour eux en mars dernier alors qu’ils assuraient sa première partie à La Tulipe, au point de les inviter en tournée… Une solide expérience de scène dont on apprécie ici les fruits et qu’on surveillera, tout comme Wolf Parade, à l’automne – qui s’annonce chargé.
Guide albums
Kiss Me Deadly
Amoureux cosmiques
Alien8 Recordings, 2005