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Kiss Me Deadly: Travel Light

Kiss Me Deadly
Travel Light

Blue Skies Turn Blac, 2002

Plutôt difficile de cerner ce qui fait courir les Montréalais de Kiss Me Deadly, et c’est tant mieux. Les influences que l’on retrouve sur ce premier album sont si diverses qu’on finit par lâcher prise pour se laisser emporter par cette musique circulant sur la fine démarcation entre le cérébral, l’émotionnel et l’énergie brute. L’esprit est clairement indie, avec une approche post-punk faisant des clins d’oil avoués à des références comme Fugazi, Indian Summer ou Firebird Band, mais le groupe se dit autant influencé par King Crimson, The Who, U2 que Daft Punk! C’est dire que l’exercice de comparaison est futile… Le plus surprenant, c’est que la fragilité de l’ensemble (des voix, de l’enregistrement lo-fi et des compositions qui semblent ne tenir qu’à un fil malgré leur complexité), couplée à des moments d’intensité rageuse, fait de Travel Light un album tout en contrastes qui explore des zones musicales tortueuses. Intrigant. En spectacle le 6 septembre, à la Casa del Popolo.