Décidément, l’industrie du disque ne s’est pas encore remise de l’effet de choc «Amy Winehouse». Issue de la scène hip-hop de l’Ouest canadien, cette ravissante Albertaine (d’origine jamaïcaine par sa mère) a beau se réclamer d’illustres figures associées à des genres divers, d’Oscar Peterson aux Foo Fighters, cela n’empêche pas son disque de s’inscrire dans la lignée de ces émules de Winehouse, qui nous servent un soul rétro aux accents bluesy/jazzy accrocheur et compétent, à défaut d’être novateur ou inspiré. Malgré quelques jolis moments, dont cet amusant clin d’oeil à Screamin’ Jay Hawkins (Black Magic), Kreesha Turner ne nous convainc pas vraiment de l’intensité de sa passion, qui trop souvent sonne comme de simples émois de midinette.
Guide albums
Kreesha Turner
Passion
EMI, 2008