Le premier album des Chiens apparaît un peu comme une lecture québécoise de la pop britannique des Travis et autres Coldplay, une musique planante, lancinante, mélancolique, à laquelle on a amputé les crescendo radicaux, préférant une instrumentation acoustique. On y découvre un monde hypersensible, à mi-chemin entre rêve et désillusion, où l »on ne peut faire qu »une lecture vaporeuse du Motel horizon de Plume car «La pesanteur et la gravité vaut mieux les fuir/Le soleil doit être quelque part juste à côté» comme on l »explique sur Tant pis. Un folk rock urbain, coincé entre smog et macadam, qui souffre de quelques excès de mélancolie, mais qui est indéniablement attachant.
Guide albums
Les Chiens
La Nuit dérobée
La Tribu/DEP, 2010