La Patère Rose
Waikiki

Ce n’est pas parce que sa carrière décolle en France que la Patère néglige le public qui l’a vue naître. En pleine canicule, les trois complices en ont profité pour filer en douce avec ukulélé, banjo, piano-jouet, lapsteel et nous pondre trois bluettes et une reprise countrysante de Décapote. Oubliez l’énergie explosive et l’ancrage électro-rock, on a droit ici à une Patère alanguie, se prélassant sur la beach, roulement de vagues inclus (Waikiki), à écouter en sirotant une limonade. On la reconnaît à cette balance trouvée quelque part entre légèreté, ludisme dans les musiques, et textes ambigus, un peu troubles, tout droit sortis de l’imaginaire débridé de Fanny Bloom.