La mygale infernale ne manie pas que les mots. À la différence de ses consours, sans pour autant se prendre pour un homme, Lady Laistee refuse d’assumer le rôle figé et préconçu de représentante féminine. C’est ce qu’on perçoit à l’écoute de son premier album, forgé à l’image d’une M.C. mûre qui sait ce qu’elle est et où elle va. Son flow, aussi fluide qu’efficace, déboule sur les solides productions d’une variété de beatmakers dont le D.J. américain Hi-Tek (du label Rawkus), Weedy (d’Expression Direkt) et le clan B.O.S.S. (Joey Starr, DJ Spank). Reste à souligner les magnifiques réalisations de Sully Sefil, «hitmaker» aux commandes sur Et si… et Au nom de Dieu, deux morceaux que je tiens à saluer, pour la profondeur de leurs textes et leur authenticité. Lady got game.
Guide albums
Lady Laistee
Black Mama
Universal, 2000