Fiers explorateurs de territoires inconnus, à l’image de la chienne spatiale à laquelle ils ont emprunté leur nom, Guy Fixsen et Margaret Fiedler poursuivent dans la lignée de leur excellent Silver Apples of the Moon. Le rythme organique et incessant, qui s’approche parfois du drum’n’bass et du dub sans pour autant y adhérer complètement, sert de solide canevas à la voix de Fiedler et aux envolées de trompettes qui ne sont pas sans rappeler le lyrisme d’un Nils Petter Molvaer. À première vue, on pourrait croire qu’il s’agit d’un projet de studio par trop synthétique, mais il n’en est rien. En appliquant les leçons de l’électronique à l’instrumentation live, et en mélangeant les deux, Laika continue de réinventer les possibilités du travail de studio.
Guide albums
Laika
Good Looking Blues
Too Pure/Sélect, 2000