Avec toute la grâce déployée dans ses poignants premiers extraits, Blue Jeans et le sublime Video Games parus il y a quelques mois, Lana Del Rey a mis la barre haut. Or, le remplissage entendu sur Born to Die nous convainc: l’Américaine ne joue toujours pas dans la cour des grands, ceux capables de décliner leur proposition artistique en 10 solides pièces. Le raffinement orchestral vaporeux qui a fait sa réputation, Elizabeth Grant (son vrai nom) le noie dans un univers pop électro aux multiples malaises. Comme si personne n’avait saisi les réelles forces de la chanteuse – la beauté de son chant aussi désinvolte qu’autoritaire -, elle minaude et s’écarte dans une pop qu’elle ne maîtrise pas, avançant davantage par imitation que par imagination.
Guide albums
Lana Del Rey
Born to Die
Interscope, 2012