Assumant ses airs de jeune libraire, Laura Veirs a eu recours à des renforts littéraires: la pièce-titre emprunte à A.S. Byatt (Possession), et Don’t Lose Yourself, à Jose Saramago (L’Aveuglement). Ailleurs, Veirs met sa propre plume, bien «encrée», au service de chansons gentilles et bizarroïdes. On pense à Suzanne Vega et à Jolie Holland. Fascinée par le monde naturel, l’artiste puise nombre de métaphores à même l’océan (saltbreaker est synonyme de vague.). Plus immédiat que les deux derniers disques parus chez Nonesuch, le Veirs nouveau est aussi un effort de groupe. Les choeurs, enrichis de voix masculines, et certains arrangements, plus robustes, ajoutent des coloris au tableau.
Guide albums
Laura Veirs
Saltbreakers
Nonesuch/Warner, 2007