Laurence Jalbert a toujours su marcher sur le fil ténu de l’émotion à vif. Ce qui ne l’a pas empêchée, au cours de sa carrière, d’un peu trop tutoyer le pathos. Impression appuyée par des arrangements FM 90 lourdauds, que la chanteuse vermeille largue ici pour mieux emmitoufler ses Corridor et autres Encore et encore dans de beaux habits country-pop (gracieuseté d’Hugo Perreault) moins susceptibles de souffrir du passage du temps. C’est comme si elle était déménagée à la campagne et avait invité le meilleur joueur de lap steel du coin pour ruminer ses vieilles blessures (qu’elle mêle à des reprises de Petula Clark, entre autres), dans la sérénité nouvelle d’un chandail de laine.
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Laurence Jalbert
Une lettre
PLJ, 2011