Nancy Dumais
Le Nombril

Qu’on aime ou non Nancy Dumais, on ne peut guère lui reprocher de manquer d’authenticité ou d’honnêteté. Malgré cela, on la sentait contrainte, à l’époque de Parler aux anges, dans un format power pop un peu trop radiophonique pour lequel avait opté le réalisateur Tino Rizzo. Maintenant, grâce au Nombril, Dumais, avec l’aide de Martin Bachand, prend un virage résolument rock, qui lui sied beaucoup mieux. Paroles senties, arrangements puissants et tout à fait contemporains (surtout L’Illuminée, une excellente pièce), l’auteure-compositrice propose un deuxième album qui marque une évolution, sans aliéner le public qu’elle a conquis avec son premier. Dans un pays carburant aux interprètes qui chantent les mots des autres, il est bon de voir une fille capable d’écrire ses émotions, de les porter à bout de bras, tout en évitant la guimauve. Très solide.