Le principe est simple: on prend un échantillonnage d’une chanson sortie entre 1964 et 1995 (d’où le titre) et on brode autour avec force bidouillages. En cela, ce pari d’une grande liberté artistique du duo Deakin et Franglen peut ressembler à ce qu’avait fait Moby sur Play. Mais tout cela semble finalement plus un prétexte qu’une contrainte créatrice puisque Lemon Jelly s’en donne à cœur joie en façonnant une techno jubilatoire et très solide, formant au final un tout très cohérent. Le duo ne se prive pas pour nous servir une recette éprouvée (plein de noms sérieux du genre nous viennent en tête), mais le plus important demeure que ces essais sont avant tout autant mûrs pour les pistes de danse que terriblement vivants, pleins d’âme et prenants.
Guide albums
Lemon Jelly
'64-'95
KL Recordings, 2005