Léopold Z
Ennuyez-moi

Qu’elles s’inspirent ici du travail groovy et texturé de Serge Gainsbourg (Adieu) ou des atmosphères glauques et grinçantes de Tom Waits (Ce n’est pas ma faute, Pain noir), les chansons des ex-3/4 Putains Marc Bisaillon et Éric Rathé portent toujours cette griffe bien personnelle, à la fois satirique mais assez riche musicalement pour faire passer le message en douceur. Car les propos à caractère social sont indissociables de l’identité Léopold Z, un clin d’œil au personnage de Gilles Carle. Le spectre est large, on y parle autant de nymphette sexagénaire que de vacuité médiatique, mais c’est justement dans l’imprévisibilité que le groupe complété par la «battante» Lydia Champagne et le bassiste Martin Fontaine trouve son fil conducteur.