Les Abdigradationnistes
L'Amour au fond de la gorge

Comme je l’écrivais la semaine dernière, si Vierges, mais expérimentées (lepremier album des Abdis) a été enregistré en deux semaines, son impressionnant successeur a mis près d’un an à mijoter. Normal, donc, que leur signature sonore ait pris une tournure pas mal plus sophistiquée sur L’Amour au fond de la gorge, et que leurs chansons ne fassent plus office de simples blagues poético-scato-surréalistes. Aucun doute, on est maintenant en présence d’un groupe soudé (puisque le D.J. et le violoniste sont désormais pleinement intégrés à l’univers des deux Pascal), qui n’est pas à court d’idées délirantes, et qui enchaîne les exercices de style (musique du monde, kitsch des années 80, blues esclavagiste, électro-lounge sur l’acide, etc.) à la vitesse de la lumière. Un accomplissement inattendu et tout à fait réjouissant.