Imaginez un Sttellla sur l’acide; un Normand L’Amour joyeusement défroqué; une nuit de la poésie qui vire au cauchemar! C’est un peu à tout ça que nous convient Pascal Angelo Fioramore (voix et textes) et Pascal «Dèj» Desjardins (claviers). Entourés de quelques musiciens (D.J., violon, basse, banjo), ils débitent des textes «poétiquement incorrects» sur des séquences de claviers cheapo, et se font tantôt surréalistes, tantôt scatologiques; quelquefois blasphématoires, et souvent vulgaires. Heureusement, les pièces ne dépassent que rarement les deux minutes, et l’album n’en fait que vingt-cinq, car, à la longue, ça pourrait devenir nocif pour l’intelligence. Mais à petites doses, les chansonnettes des Abdis s’avèrent d’excellents cocktails Molotov dans nos univers aseptisés. Le 6 août, au Café Chaos
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Les Abdigradationnistes
Vierges mais expérimentées
L'Empire Kerozen/Indica, 1999