On ne sait par quel bout prendre cet album du groupe québécois Les Alchimistes. L’iconographie et l’inspiration semblent tout droit sorties des années 70, sauce Harmonium et Beau Dommage. Peut-être qu’il suffit d’un joint pour apprécier ces chansons lentes, murmurées, dans lesquelles les paroles sont submergées par l’instrumentation touffue (guitares, basses, piano, batterie, accordéon, trombone, trompette, claviers, etc.)? Mais à jeun, l’auditeur ne plane pas, il s’ennuie ou il étouffe. Fanfare et rock, ballades moyenâgeuses, tout y passe. Il reste quelques belles chansons (Les lunes passeront, Les Arbres géants, Mangeuse de rêve), prometteuses d’un talent qui mériterait d’être épuré, redirigé.
Guide albums
Les Alchimistes
Éponyme
Les Tirailleurs, 2006