Les comparaisons avec Lisa LeBlanc qui fusent depuis que Les Hay Babies ont remporté les grands honneurs des Francouvertes 2013 témoignent au minimum d’une certaine myopie, tant Julie Aubé, Vivianne Roy et Katrine Noël ont, outre des origines communes, peu en commun avec la chantre de Rosaireville (la langue de LeBlanc est résolument plus verte). C’est davantage chez CANO, Fleetwood Mac ou Beau Dommage (Des fois j’me demande aurait pu être écrite par Robert Léger pour Marie Michèle Desrosiers en 1975) que se trouvent les filiations de ce premier album taraudé par le mal du pays et le spleen de la route qui éloigne de ceux qu’on aime. Des sentiments qui étonneront de la part d’aussi jeunes femmes, mais seulement dans la mesure où il est entendu que la nostalgie n’attend point le nombre des années.
Guide albums
Les Hay Babies
Mon homesick heart
Simone Records, 2014
