Folk trottinant, rock anémique, country noir, synthpop modeste, indie pop austère… Tout y passe sur le premier album de ce trio suttonois, qui change de climat à mesure que se relaient guitares, mandoline, accordéon, claviers, glockenspiel et bruits épars. Un fil conducteur: une intimité colorée, ludique, balisée par une facture lo-fi quoique ambitieuse; un mélange de mélancolie, de confort et d’humour. En filigrane, l’influence manifeste d’Avec pas d’casque dans ces textes imagés, souvent marmonnés, et ces mélodies un peu mélasse, mais l’univers a été bien approprié, personnalisé. Embryonnaire, Rien n’est moins grave a tout du premier jet, mais d’images savoureuses en refrains bien tournés, on passe plusieurs bons moments. Attachant.
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Les Nitrates de madame Mimieux
Rien n'est moins grave
Indépendant, 2011