Les Rita Mitsouko
En concert avec l'Orchestre Lamoureux

Autant la réputation de l’Orchestre Lamoureux que l’intégrité des Rita nous interdisaient de craindre les clichés à l’approche de cet enregistrement public en formule classique/électrique. Pour mieux nous rassurer, le tout débute dans l’imprévisible avec trois poèmes de Verlaine mis en musique par Ferré. Prélude aérien, auquel succèdent surtout des pièces récentes du groupe, mais aussi une de Neil Young, une de Trenet, une savoureuse méconnue de Gainsbourg (Le Velours des vierges) ainsi qu’un saisissant intermède de Philip Glass (Mad Rush). La cohabitation du groupe et de l’orchestre, allant de l’alternance à la fusion, est exemplaire. Non seulement le couple Ringer/Chichin s’est-il offert une exquise déraison, mais il nous fait redécouvrir son univers en distinguant tout à fait ce disque d’un chapelet de reprises. À apprivoiser lentement, mais durablement.