Cumulant désormais plus d’une vingtaine d’années de divertissements, Les Trois Accords rappliquent avec un sixième album à l’exercice d’agrément d’usage, mû par la bonifiante contrainte de la cloche à vache – percussion qui devient ici un liant de groove en jubilatoire surenchère. Des hymnes – c’en sont, et soulignons le travail d’écriture et de prosodie de Simon Proulx – concis, toniques, d’une variété rock, au mordant faussement lo-fi évoquant le tournant des années 2000, avec des textes d’apparence plus confessionnelle: serait-ce leur «album le plus personnel depuis l’autre d’avant»? Après l’allégresse de Joie d’être gai, il en ressort une sorte de suite encore euphorique, mais dont les thèmes décèlent de petites tragédies, propulsées subrepticement à travers les accoutumées candeur et plaisanterie décalée. Après deux décennies de plusieurs hauts et quelques bas, le quatuor aboutit avec son album le plus vif et homogène, et tout ça, c’est oui monsieur/madame.
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