Les Trois Accords récidivent avec Joie d’être gai, une nouvelle série de pièces aux allures d’hommage à Weezer (Dans le coin et Non toi raccroche, particulièrement) et autres groupes grunge-alterno des années 1990 qui ont marqué l’adolescence des musiciens drummondvillois. Pas mauvais en soi et un beau plaisir coupable, surtout quand on considère que le groupe semble aussi revenir à ses amours pré-J’aime ta grand-mère: des chansons aux envolées grandioses et absurdes dans leur trame narrative et musicale, tout en assumant des constructions classiques. Si les titres demeurent moins accrocheurs pour le groupe rock à la pop assumée et les textes moins fins que le statut actuel de leur carrière laissait présager, reste que la troisième Nuit de la poésie, la progressive St-Bruno, pourrait bien devenir un hymne pour cette ville, et que les références à une adolescence collée sur les expérimentations de toutes sortes sont les bienvenues.
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Les Trois Accords
Joie d'être gai
La Tribu, 2015